Il est aussi chargé de « développer une approche spécifique de promotion des cultures de rente et des produits d'élevage en lien avec l'évolution des marchés nationaux, régionaux et internationaux », mais aussi de « mettre en œuvre un programme de valorisation des terres récupérées, de mobilisation de l'eau et de promotion des infrastructures nécessaires pour la production agro- pastorale » et de « Développer des initiatives visant à promouvoir une agriculture orientée vers le marché en diversifiant les cultures à haute valeur commerciale et nutritionnelle », ainsi que de « Promouvoir des outils innovants et adaptés au financement du secteur agro-pastoral ».
Les orientations du gouvernement exhortent aussi le ministre à « Initier des actions de sensibilisation et d'information des Communautés locales sur les enjeux de la souveraineté alimentaire et l'importance de soutenir les filières locales » et de « Mettre en place un cadre approprié de mesure des résultats et d'appréciation de la performance des actions du Ministère ».
Un bilan admirable
Tirant le bilan de ses actions à la tête de ce ministre, le Colonel Elhadj Mahaman a d’abord rappelé que suite à la déposition de l’ancien Président civil Mohamed Bazoum par le CNSP, le 26 juillet 2023, « des sanctions injustes ont été prises en l’encontre du pays ».
« Cela a eu pour conséquence majeur, l’indisponibilité des produits alimentaires de premières nécessités dans le pays ».
Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a élaboré et met en œuvre le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) 2024-2026, note-t-on. Ce Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) comporte quatre (4) axes suivants, qui sont le Renforcement de la gouvernance, paix et sécurité ; le Développement inclusif du capital humain ; l’Amélioration de la croissance économique et de l’emploi et l’Amélioration de la participation citoyenne et de l’inclusion sociale.
En ce qui concerne les aménagements hydro-agricoles, le ministère s’est donné comme objectif global d’aménager des superficies irriguées et en décrue à 317 868 ha.
Au 30 juin 2024, la superficie équipée pour la mise en valeur est de 317 649 ha dont 34 640 ha sur les AHAs (en double campagnes) et 283 009 ha en petite irrigation (y compris la décrue), ce qui représente 99,9 % des prévisions.
Concernant spécifiquement le Programme « Grande Irrigation » : Il est prévu le financement à travers le contrat plan pluriel annuel avec l’ONAHA, l’aménagement de 2000 ha de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 2000 ha de périmètres existants pour un montant de 40 000 000 000 francs CFA. Pour la période considérée, il est prévu l’aménagement de 800 ha de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 1023 ha pour un montant de 17 784 000 000 F CFA.
En ce qui concerne le Programme ‘’Petite irrigation’’, on souligne qu’au cours de la période, les réalisations sont 1171 ha. Dans le cadre du PRAPS II et du FSRP (PRSA), la DGGR a conduit des études techniques des périmètres de petite irrigation sur près de 260 sites totalisant près de 1295 ha dans les régions de Agadez, Zinder, Maradi, Tahoua, Dosso et Tillabéri. Dans le cadre du FSRP, les études techniques de périmètres de petite irrigation sont en instances de démarrage pour 116 sites totalisant 5074 ha dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéry.
S’agissant de la construction et/ou réhabilitation des ouvrages de mobilisation d’eau, le nombre d’ouvrages réalisés ou réhabilités dans la période est de 46 dont 43 nouveaux seuils construits, 2 seuils réhabilités et 1 mare aménagée. Il y a des études de 26 seuils qui sont en cours dans le cadre du PRECIS. Des études d’autres ouvrages sont en cours dans le cadre des projets notamment le PISEN et le PRAPS II.
Parlant des équipements ruraux agricoles, il a été réhabilité 53,99 km. Et concernant les unités de valorisation de produits agricoles 70 petites unités de transformation sont réalisées pour les femmes dans l’ensemble du pays.
Bachir Manzo