Politique

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« Je condamne le coup d'Etat intervenu, au Niger, le 26 Juillet 2023 », écrit l’ancien Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou, dans une lettre adressée au comité d’attribution du Prix MO Ibrahim, dont il est récipiendaire pour l’année 2020.

Au paravent, l’ancien Chef de l’Etat n’avait jamais condamné publiquement le renversement de son prédécesseur Mohamed Bazoum par le Général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort de Niamey depuis ce coup d’Etat.

Plusieurs fois accusé de mèche avec le tombeur de son camarade politique de plus de 30 ans, Issoufou  a toujours nié son implication dans le renversement du régime qu’il a aidé à s’installer.

Cependant, les enfants de Bazoum, ainsi que son entourage politique voient en Issoufou ‘’l’instigateur’’ principal de la chute du 10ème Chef d’Etat nigérien. Cette thèse est également entretenue par l’ancien ambassadeur de France au Niger, Silvain Itté, alors en poste à Niamey, à l’époque des faits.

Alors que l’ancien Président Bazoum est toujours surveillé au Palais de la Présidence par les militaires au pouvoir, de même que son épouse Hadiza, Isoufou Mahamadou dit avoir œuvré pour leur  libération.

«(…) j'ai condamné, dans des termes appropriés et adaptés à la situation, les événements du 26 Juillet 2023. Cette condamnation était traduite dans le tweet suivant, en date du 30 Juillet 2023: depuis le 26 Juillet dernier, notre pays est entré dans une phase difficile de son histoire », écrit-il.

Avant de soutenir que « face à cette situation grave qui le secoue, je me suis employé par diverses voies, à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le Président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions. Tant qu'il y a un espoir d'y parvenir je poursuivrai sur cette voie... », rappelle-t-il  dans sa missive.

Accusation contre la CEDEAO

Selon l’ancien Chef de l’Etat, sa ‘’tentative’’ de sortie de crise « a été, malheureusement, compromise du fait de la décision de la CEDEAO d'intervenir militairement au Niger », avant de marteler son ‘’opposition’’ « contre toute violence, notamment contre toute intervention extérieure de nature à déstabiliser le pays et donc à aggraver sa situation ».

Bachir Manzo

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